Un an après, notre sécurité et celle de nos enfants sont-elles suffisamment prises en compte ?
Nous connaîtrons le 22 mars prochain un bien triste anniversaire, celui des attentats de Zaventem et du métro Maelbeek, qui ont causé tant de dégâts, physiques comme psychologiques. Certains de nos collègues ont compté parmi les victimes directes de ces actes barbares. A toutes les victimes et leur famille nous voulons redire toute notre émotion et toute notre solidarité.
Oui, ce 22 mars nous rappelle, s'il en était besoin, que le monde continue à changer, que les conflits se croisent et s'interpénètrent, qu'aucun endroit n'est plus sûr, et que nous devrons désormais vivre avec une vigilance renforcée, qui ne suffira peut-être pas à nous prémunir de semblables méfaits, mais qui nous aidera à en éviter bon nombre ou à en limiter les effets.
A l'époque, les autorités belges avaient essuyé bien des reproches. Qu'avaient-elles fait ou qu'auraient-elles dû faire pour analyser, anticiper, prévenir la menace ? Ont-elles été prises au dépourvu, s'étaient-elles donné tous les moyens pour éviter des attentats de cette nature ?
Les institutions européennes, et donc la Commission, ont été saisies par les mêmes interrogations, et ont adopté un certain nombre de dispositions tendant à rehausser le niveau et les exigences sécuritaires. Le renforcement de la sécurité est perceptible, souvent de façon diffuse, mais la nature et la cohérence d'ensemble des mesures adoptées restent peu claires.
Sont-elles dès lors suffisantes et adaptées ? Quelles sont les mesures concrètes que la Commission a prises, quelles sont celles qui sont en préparation ou en cours d'adoption ? Concernent-elles tous les lieux d'affectation et sont-elles bien ajustées aux risques locaux ? Obéissent-elles à un plan d'ensemble ?
Où en est-on aujourd'hui ? Comment l'adaptons-nous à l'évolution des menaces ?
Notre syndicat, la FÉDÉRATION, est très attentif à ces questions. Il agit avec ses partenaires et avec le Comité du Personnel dans le souci d'obtenir très régulièrement des informations de notre administration sur les problématiques sécuritaires et les réponses apportées par la Commission. L'immobilisme dans ces questions serait proprement indéfendable.
A cet égard, nous devons avoir la garantie que le niveau de sécurité pour nos enfants et les personnels dans les crèches, garderies, écoles européennes est à la hauteur des risques.
La question se pose tout autant dans les crèches externalisées, choisies dans un souci d'économie par la Commission. L'environnement sécuritaire est-il adéquat ? Les personnels extérieurs sont-ils bien tous soumis aux mesures de précaution d'usage ?
A l'évidence, le personnel est en droit de savoir comment la sécurité des personnes et des bâtiments est assurée, cela sans devoir interroger en permanence l'administration qui se doit d'informer convenablement, sans naturellement céder à l'alarmisme ou susciter d'inutiles inquiétudes.
Dès lors, la FÉDÉRATION demande à l'administration de communiquer au personnel de façon plus proactive et de nous éclairer par des informations concrètes et régulières. Les menaces sont en effet évolutives, d'une nature et d'une intensité variables, et les mesures de protection qu'elles appellent requièrent des ajustements et des adaptations rapides, concrètes, et surtout efficaces.
Avec la FÉDÉRATION
You’ll never walk alone!